Ce n’est plus un secret pour personne, l’ail des ours, j’adore. Pour cette nouvelle recette, j’ai décidé d’associer deux aliments qui font partie de mon héritage culinaire familial, pour réaliser un risotto à l’ail des ours et à la tomme de Savoie.
L’Ail des Ours a pour moi une saveur particulière… celle de mon enfance ! J’aime son goût alliacé et son parfum me rend nostalgique. Quand j’étais enfant, à la maison, nous en mangions régulièrement pendant la saison et j’allais très souvent le cueillir avec mon papa. Nous le mettions dans la salade, dans les omelettes, dans la soupe, dans le jus de viande ou sur la tomme blanche que nous mangions avec des pommes de terre.
Aujourd’hui, cette plante est devenue à la mode et nous en trouvons même de la cultivée. Elle s’appelle aussi ail sauvage ou ail des bois.
Papa l’appelait Ail d’Ours (et non ail des ours) et je continue encore aujourd’hui à le nommer ainsi. Il me racontait que cette plante s’appelait ainsi car c’était la première plante que les ours trouvaient lorsqu’ils sortaient de l’hibernation et dont ils se nourrissaient… je n’ai jamais su si c’était vrai ou si c’était le fruit de son imagination car il avait toujours de belles histoires à nous raconter.
La tradition se perpétue, puisque cette fois, c’est Julie, une de mes filles qui s’est chargée de la récolte.
Risotto à l’ail des ours et à la tomme de Savoie pour 4 personnes
Ingrédients :
- 300 g de riz spécial risotto (Arborio ou Carnaroli)
- 40 g de beurre (ou de l’huile d’olive)
- 1,2 litre de bouillon de volaille ou de pot-au-feu maison (ou remplacé par du bouillon déshydraté dilués dans 1 litre d’eau chaude)
- 1 échalote
- 10 cl de vin blanc sec
- 120 g de Tomme de Savoie coupée en cubes
- 10 cl de crème épaisse (un petit pot)
- 12 feuilles d’ail des ours
- Sel, poivre du moulin
Ciseler finement les échalotes et, si vous n’utilisez pas du bouillon maison, diluer les cubes dans de l’eau chaude (1.2 l).
Dans un faitout, faire fondre les échalotes ciselées dans le beurre chaud sans les laisser bruler. Ajouter le riz sans cesser de mélanger. Quand les grains de riz sont bien nacrés, verser le vin blanc et baisser le feu, saler, poivrer.
Quand tout le vin est absorbé, ajouter une louche de bouillon jusqu’à absorption complète. Continuer ainsi louche par louche jusqu’à épuisement, en prenant bien soin de laisser absorber tout le bouillon entre chaque. Il faut compter environ une vingtaine de minutes. Le riz doit rester bien moelleux.
Quand le risotto est cuit ajouter les cubes de tomme de Savoie puis stopper la cuisson en ajoutant la crème épaisse. Mélanger et terminer en ajoutant l’ail des ours ciselé. Décorer avec les pointes des feuilles, rectifier l’assaisonnement et servir sans attendre.
Mon p’tit grain d’sel :
J’utilise du riz Arborio ou Carnaroli car ces deux variétés de riz sont très riches en amidon et permettent d’obtenir un excellent risotto très moelleux.
Le risotto ne se réchauffe pas vraiment car il perd son crémeux. S’il vous en reste, pas de panique, rien ne se perd. Moulez dans un petit plat à cake et laisser durcir. Le lendemain, démoulez, coupez en tranche et faites dorer dans un peu de beurre ou d’huile d’olive.
Sinon vous pouvez réaliser mes galettes de risotto ou mes paupiettes de poulet farcies au risotto.