Aujourd’hui, dans le monde entier, on fête l’arrivée du Beaujolais nouveau.
Le Beaujolais nouveau, issu du cépage Gamay est un vin primeur. Il subit une vinification avec une cuvaison courte, mais il faut que les deux fermentations (alcoolique et malolactique) soient parfaitement accomplies. Il est ensuite filtré, embouteillé et expédié. Cela donne un vin clair très fruité, souple et gouleyant, à boire frais entre 10 et 12°. Il doit être bu dans les six mois suivant les vendanges.
Certes, ce n’est pas un vin exceptionnel, mais c’est l’occasion de ripailler entre amis, en toute simplicité avec une bonne assiette de charcuterie. A boire toutefois avec notre meilleur copain à tous : « modération » !
L’intérêt que je trouve à ce vin, c’est que les arômes qu’il dégage sont facilement indentifiables pour une initiation à la dégustation. Vous pourrez retrouver des arômes de raisins frais, de petits fruits rouges, de bonbons et même de banane suivant les années.
Traditionnellement fixée au 15 novembre, c’est en 1985 qu’intervient un changement. La date de vente est désormais le 3ème jeudi de novembre. Avant 1951, les ventes faisaient l’objet d’un calendrier réglementaire fixant les dates de ventes et le pourcentage de la récolte pouvant être commercialisé. En 1951, ce calendrier est supprimé et les producteurs sont autorisés à faire sortir de leurs chais les vins de la récolte de l’année. Les cafetiers lyonnais et parisiens allaient chercher directement le vin nouveau juste sorti du pressoir. La fermentation se terminait en pièces (fût de 215 ou 216 litres) pendant leurs transports. Depuis la vente de beaujolais est devenu un véritable succès commercial.
« Du nord au midi, comme chaque année, un printemps d’affichettes bleu ciel, rouges, oranges, vertes fleurit aux vitrines des débits de boissons pour annoncer aux passants mornes que le petit Jésus des vins était né. Et les passants mornes s’éclairaient à la vue de ces papillons et une goutte de rubis tombait sur leur vie grise, leur demeurait à la lèvre en confetti de sang. »
René Fallet, le Beaujolais nouveau est arrivé.
